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  • Photo du rédacteuragnès FAVARD

SSPN : Le Syndrome de Stress Post-Narcissique ou la prison intérieure.

Dernière mise à jour : 17 févr.



Comment le définir ?


Il s’agit d’un état semblable au syndrome de stress post-traumatique, qui affecte les personnes victimes d’un événement ayant généré une émotion intense. Tellement intense que le cerveau n’a pas réussi à la réguler. Il ne « comprend » pas que le danger est passé. La capacité à raisonner est altérée.


La mise en place du trauma


Rappelons qu’à vivre avec un pervers narcissique, la victime apprend à anticiper ses réactions, à évitertout évènement qui risquerait de déclencher sa colère, colère qui à son tour pourrait déclencher de la violence, qu’elle soit verbale, physique ou psychologique. Elle est dans un état d’hyper vigilancepermanent. Tout son esprit est mobilisé dans le seul but de maintenir le calme. La peur, l’anxiété et les projections mentales l’enferment petit à petit, de crainte que tout évènement extérieur ne soit facteur de risque. Elle est en permanence dans l’hyper contrôle, comme dans un jeu de miroir avec le contrôle que le PNM a exercé sur elle. Petit à petit son cerveau intègre ce mécanisme, les automatismes se créent, et de manière insidieuse, cette « anormalité » devient la norme de son quotidien.


Libérée mais après ?



Que la victime ait réussi à se libérer de cette relation, ou que ce soit le PN qui, ayant trouvé une nouvelle proie, ait décidé de rompre, les séquelles sont considérables :

  • Maintien de l’état d’hyper vigilance : Après avoir eu peur de ses réactions, c’est à présent la peur qu’il revienne, la peur qu’il n’accepte pas la rupture (quand il n’en ait pas l’auteur), la peur qu’il continue à jouer au chat et à la souris, ou que par frustration de voir son jouet lui échapper il déchaine sa violence.

  • Peur du téléphone : Dans la catégories des peurs irrationnelles, un grand classique des états post relation d’emprise! Chaque sonnerie ou vibration du téléphone fait sursauter et déclenche une montée d’angoisse. La victime ne parvient plus à communiquer que par sms ou messages

  • Pensées intrusives : Il est présent à son esprit en permanence. Il suffit d’un « déclencheur » (un bruit, un lieu, une musique, un parfum par exemple), pour raviver son souvenir. Des flash-back peuvent survenir aux moments les plus imprévisibles. Son cerveau se met alors en état d’alerte et envoie des signaux erronés, générateurs d’anxiété, voir d’un état de panique. Ils lui arrive de faire des cauchemars. Dans ces cas là elle peut avoir recours aux somnifères et risquer de basculer dans certaines addictions

  • Replis et évitement : La victime évite au maximum les interactions sociales , est peu ou pas en contact avec les personnes qui lui sont chères, de crainte de devoir faire face à des questions concernant le PN ou de devoir s’expliquer sur les mécanismes qui l’ont amenée à être sous emprise . Elle s’isole, sort peu de chez elle, ne parvient pas à reprendre le cours de sa vie.



  • Anesthésie émotionnelle: La « pulsion de vie » semble avoir disparu. La victime n’arrive plus à ressentir de la joie, de l’amour, du désir. L’empreinte de cette relation est si forte qu’elle vient s’interposer à chaque tentative de construction d’une nouvelle histoire amoureuse. Cette blessure peut même avoir un impact sur toutes ses interactions sociales, dans les cas de syndrôme post-narcissique dus à des parents PN ou manipulateurs par exemple. Une forme de paranoïa va s’installer, venir parasiter ses échanges, et elle ne parvient plus à envisager la relation de façon saine et harmonieuse, quelle que soit la personne avec laquelle elle tente de la construire. Petit à petit elle perd espoir de parvenir à retrouver sa « vie d’avant »

Et je ne parle là que des symptômes psychiques. Car les séquelles physiques sont tout aussi importantes: hypertension, altération cardiaque, troubles digestifs, douleurs musculo-articulaires, troubles de la mémoires etc..


Se reconstruire



Le SSPN est rarement diagnostiqué, et il est très difficile de trouver en soi les ressources pour s’en défaire. Cependant, les neuro-sciences nous apprennent à quel point la plasticité cérébrale est capable de réparer tout ce que le trauma a pu endommager. Rien n’est irréversible!L’accompagnement thérapeutique permet de retrouver la confiance et l’estime de soi, la confiance en l’autre, la force de renouer avec son entourage, et de se reconstruire.


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